Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, cest esté dernier, il vous pleust m’escripre
2que si faisiez quelques levées en ce pays pour le service
3de sa Maiesté, que vous m’employeriez et que me
4feriez paroistre en cela la bonne voulonté que me
5portés. Et ayant entendu pour le moins le bruict est
6tel que levés quelques forces pour la garde de ce païs,
7ie vous ay bien voulu resouvenir et prier de m’y
8vouloir employer pour le désir que i’ay eu et ay de
9faire service à sadite Maiesté et à vous, lequel i’espère
10aussy fidelle qu’homme qui soit de ma
11qualité et au contentement du païs, encor que i’aye
12la fiebvre quarte car les grands vomissementz et
13sueurs et le bon ventre que i’ay me font espérer
14bientost guérison. Aussi, puis ne vous ay-ie veu que
15les excèz me sont diminuez du tiers. Je ne voudrois
16prester le serment soubz la charge de l’homme que
17vous scavez pour ne vouloir avoir aucune chose à
18demesler avecques luy. Au reste, selon le cours
19du temps, ie feray en tout et partout selon vostre bon
20advis et conseil, auquel toute ma vie ie désire
21obéir d’aussy bonne voulonté que ie prie Dieu,
22Monseigneur, vous donner en parfaicte santé longue et
23heureuse vie et à moy demeurer tousiours en voz bonnes
24[v] grâces, les saluations de mes très humbles et affectionnéez
25recommandations. De Gonselin, ce 3me décembre 1572
26Vostre très humble et affectioné serviteur
27Sernaing